Test du Motorola Razr (2023) : un appareil pliable de milieu de gamme qui n'offre pas assez de possibilités

Pour
  • Téléphone portable à clapet bon marché
  • Autonomie de la batterie décente
  • Surface douce
Cons
  • Écran externe discret
  • Des caméras insuffisantes

Le nouveau Razr est moins cher, mais aussi plus limité. En ce qui concerne l'écran, il est comparable aux téléphones pliables d'il y a quelques années. Mais il a une plus grande batterie et apparemment de meilleures caméras.

Design et présentoirs

Commençons par quelques similitudes avec la famille Razr. Le Razr et le Razr+ ont tous deux le même boîtier et un écran flexible de 6,9 pouces, et les deux appareils n'ont plus de "menton Razr". L'écran pliable offre 413 pixels par pouce et une luminosité pouvant atteindre 1 400 nits. C'est un écran phare. Du moins en interne.

Le Razr, moins cher, a toutefois un écran de 1,5 pouce beaucoup plus petit, qui se situe quelque part entre le Z Flip original de Samsung et le Z Flip 3. Lorsqu'il est plus petit que les deux premiers smartphones Flip de Samsung, il est bien connu que l'on se sent à l'étroit. Le fait que le Razr+ ait un écran de 3,6 pouces ne fait qu'empirer les choses.

Le panneau du Razr occupe environ 20 % de la partie inférieure de la face avant de l'appareil, à droite duquel se trouve un duo de caméras de 64 mégapixels et 8 mégapixels. Il est classé IP52, ce qui est mieux que rien, mais il ne protège pas plus d'une légère éclaboussure ou d'une pluie légère.

Le similicuir végétalien du Razr me plaît tellement que j'ai pris le risque d'utiliser le téléphone sans l'étui rigide fourni, malgré ma peur de casser ou d'endommager les appareils pliables. J'ai aussi particulièrement apprécié la couleur gris-vert de la sauge. Comme le Razr+, ce téléphone portable Moto de poids moyen se replie complètement, de sorte qu'il n'y a pas de vide quand on le regarde de côté.

Le petit écran extérieur se limite aux fonctions téléphoniques de base. Ainsi, on peut faire défiler le calendrier et les prévisions météorologiques sur le côté, tandis qu'un balayage de l'horloge vers le haut affiche toutes les notifications. Si l'on glisse vers le bas, on accède à des touches d'accès rapide pour des choses comme le WiFi et le Bluetooth. C'est fonctionnel, mais un peu démodé.

Le deuxième écran du Razr est particulièrement utile lorsque l'on utilise les caméras extérieures pour prendre des selfies. En appuyant deux fois sur le bouton d'allumage, vous lancez rapidement l'application Appareil photo et vous pouvez appuyer sur pour prendre des photos avec une minuterie, balayer vers le haut et le bas pour passer de l'objectif ultra grand angle à l'objectif standard, et balayer vers le côté pour passer du mode vidéo au mode photo et au mode portrait. Vous pouvez même faire apparaître un personnage de dessin animé pour distraire les enfants pendant qu'ils prennent des photos, que ce soit en position dépliée ou repliée.

L'écran de 2.640 x 1.080 pixels du Razr peut être actualisé jusqu'à 144 Hz, ce qui est un peu moins que les 160 Hz du Razr+. Si vous venez de smartphones avec des taux de rafraîchissement de 90 Hz ou moins, vous ressentirez néanmoins l'amélioration de la fluidité. L'écran est lumineux, il réagit rapidement - c'est un écran de smartphone. Qui est la police des rides ? Oui, elle existe, mais par rapport aux anciens appareils pliables, on n'a pas l'impression de tester la durabilité de l'écran en passant le doigt dessus. Les charnières pliantes (et les écrans qu'elles recouvrent) s'améliorent, mais si l'on cherche des indices visibles d'un écran pliable, on en trouve toujours.

Performance et logiciel

Avec une puce Snapdragon 7 Gen 1, le Razr est un téléphone de milieu de gamme. Ce n'est pas un processeur phare, mais ce n'est pas non plus un flagship pliable. J'ai remarqué que le Razr était un peu lent lorsque j'ai essayé d'éditer un long fichier vidéo, mais au final, il a fait le travail.

L'une des bonnes surprises de ce Razr a été sa batterie de 4.200 mAh. C'est beaucoup plus que les 3.800 mAh du Razr+ et les 3.700 mAh du Galaxy Z Flip 4. Lors de notre test vidéo circulaire, il a tenu un peu plus de 18 heures, trois bonnes heures de plus que le Razr+ et mieux que le Z Flip 4 de l'année dernière.

Le Razr se recharge rapidement avec l'adaptateur secteur de 30 watts fourni (du moins en dehors des États-Unis). J'ai pu recharger le Razr à 100 % en moins d'une heure. Il existe également un support pour une recharge sans fil plus lente de 5 W, mais malheureusement pas de recharge inversée si l'on espère pouvoir recharger des écouteurs sans fil.

J'ai déjà souligné l'utilité limitée de l'écran externe du Razr, mais le logiciel n'est tout simplement pas assez bon. Les possibilités de personnalisation se limitent à différentes polices et couleurs pour l'horloge. C'est particulièrement ennuyeux, car nous savons que Motorola est capable de faire plus avec le Razr+.

Appareils photo

L'une des plus grandes différences entre les deux téléphones portables à clapet de Motorola de cette année réside dans les caméras. Alors que le Razr+ a deux caméras de 12 MP, comme la série Galaxy Z Flip, le Razr standard a un objectif grand angle de 13 MP à côté d'un objectif primaire de 64 MP avec stabilisation d'image optique. Ah, c'est donc là que le Razr peut briller, n'est-ce pas ? Malheureusement non.

Presque à chaque fois que j'ai pris une photo, le Razr n'a pas atteint les standards du Razr+ ou même du Galaxy Flip 4 de l'année dernière. Les affirmations de Motorola sur l'autofocus laser ultra-rapide et précis ne se sont pas vérifiées dans la réalité, surtout en vidéo. Le Razr tressaute et a du mal à maintenir une mise au point constante. J'ai eu du mal à trouver de nombreuses images où le capteur de 64 MP surpasse les performances des appareils plus chers. Je n'ai pas obtenu beaucoup plus de détails, mais plutôt moins. Il s'avère que si l'on n'active pas le mode de prise de vue haute résolution (qui se cache dans les coins les plus reculés du menu de l'appareil photo), le capteur primaire de 64 mégapixels se remplit agressivement de pixels, ce qui entraîne une perte de détails sans que la qualité globale de l'image ne s'améliore sensiblement.

Conclusion

Les smartphones pliables vont-ils devenir la nouvelle norme ? On peut en douter. La tentative de Motorola de lancer un téléphone portable pliable moins cher (même s'il ne l'est pas beaucoup) passe malheureusement à côté de son objectif. Son écran externe n'est tout simplement plus assez utile en 2023. Et je ne suis pas sûr de savoir qui est prêt à dépenser autant d'argent pour un téléphone qui a deux ans de retard sur le développement.

Motorola n'a toutefois pas encore annoncé de prix ou de date de lancement sur le marché américain. Si le Razr coûtait 800 dollars ou moins, ce qui correspondrait davantage à un Galaxy S23 ou à un iPhone 14, il pourrait trouver son public. Mais pour la plupart des gens intéressés par un flipphone pliable, il est préférable d'acheter un Galaxy Z Flip 4 bon marché.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *