Lorsque Microsoft a annoncé la Surface Pro 10 for Business, j'ai tout de suite su à quoi m'attendre : un processeur plus rapide avec une unité de traitement neuronale (NPU) dans le même boîtier que la Surface Pro 9. En tant que premiers appareils Surface "AI-PC", la tablette Pro 10 for Business et son frère plus traditionnel, le Laptop 6, semblaient décevants. Et le fait qu'on ne pouvait l'acheter que sur le site web de Microsoft ou via des revendeurs captifs donnait l'impression que l'entreprise essayait de cacher sa honte.
Mais après avoir testé la tablette Surface Pro 10 (je vais omettre la partie "For Business" du nom pour le reste du rapport, vous comprenez), j'ai compris que Microsoft voulait simplement proposer une mise à niveau du PC pour apaiser le personnel informatique. C'est ennuyeux, il n'y a pas de nouvelles fonctionnalités importantes à apprendre, et le logiciel Windows existant dans votre entreprise fonctionne parfaitement. Pas d'avertissements, pas de surprises.
Surface Pro 10 pour les entreprises
Je peux accepter la Surface Pro 10 pour ce qu'elle est, car nous savons que Microsoft a quelques matériels Surface fascinants à l'horizon pour les consommateurs. La société a invité les médias à un événement à Seattle le 20 mai (un jour avant le début de la conférence Build), où nous attendons quelques appareils Surface grand public équipés des nouvelles puces Snapdragon X Elite de Qualcomm. Il est logique que Microsoft prenne plus de risques avec son matériel grand public qu'avec des appareils qui doivent être gérés par le personnel informatique.
Quelles sont les nouveautés de la Surface Pro 10 pour les entreprises ?
La Surface Pro 10 et le Laptop 6 for Business sont tous deux alimentés par les nouvelles puces Core Ultra d'Intel. Ce sont les premiers processeurs de l'entreprise à intégrer un NPU pour les tâches d'intelligence artificielle. Bien qu'il n'y ait pas encore beaucoup de fonctions pilotées par l'IA dans Windows 11, nous nous attendons à ce que Microsoft présente quelques nouvelles fonctions d'IA lors de la Build.
Pour l'instant, une NPU signifie que vous pouvez utiliser Windows Studio Effects, qui peut améliorer vos conversations vidéo avec des arrière-plans flous et d'autres fonctions. En utilisant le NPU au lieu du CPU ou du GPU, Windows 11 peut également effectuer ces tâches plus efficacement sans ralentir le reste du système. Qui n'en voudrait pas ?
Du point de vue du design, la Surface Pro 10 est presque identique à la Pro 9 - l'écran PixelSense de 13 pouces à 120 Hz est de retour et Microsoft s'appuie toujours sur le kickstand encombrant pour soutenir la tablette. Mais au moins, l'entreprise a intégré une nouvelle webcam 1440p avec un champ de vision plus large, ce qui devrait permettre des conversations vidéo plus claires.
Qu'est-ce qui est bon dans la Surface Pro 10 ?
Malgré l'absence de mises à jour, la Surface Pro 10 reste une tablette hybride fiable et puissante. Elle offre des performances rapides, un superbe écran et une excellente durée de vie de la batterie. Voici mes favoris :
La puce Intel Core Ultra 135U est légèrement plus rapide que les processeurs de 12e génération utilisés dans la Surface Pro 9 : Elle a obtenu 5 772 points dans PCMark 10, contre 4 010 points pour son prédécesseur.
Le NPU de la puce Core Ultra rend également le Pro 10 plus résistant à l'avenir. Il est prêt à accueillir des fonctions d'intelligence artificielle dès qu'elles seront disponibles (des développeurs comme Adobe et Audacity travaillent déjà sur plusieurs d'entre elles).
L'écran PixelSense de Microsoft a toujours l'air fantastique, avec des couleurs vives et suffisamment de luminosité pour être utilisé à l'extérieur en plein soleil.
Bien que j'aurais souhaité un design plus récent, le boîtier semble toujours terriblement fin et robuste. On a l'impression qu'il s'agit d'un iPad, même s'il fonctionne sous Windows 11.
La Surface Pro 10 a tenu 12 heures et 19 minutes dans le test de batterie PCMark 10 Modern Office. C'est mieux que la plupart des ultraportables que nous avons vus cette année, et seulement une heure de moins que le dernier Dell XPS 13.
Qu'est-ce qui ne va pas avec la Surface Pro 10 ?
Pour un appareil qui commence à 1.200 dollars US, la Surface Pro 10 présente quelques faiblesses décisives :
- Pour un appareil "pro", il n'a pas assez de connecteurs pour les accessoires.
- Sa marque de fabrique, le kickstand, n'est tout simplement plus utilisable. Il est toujours aussi inconfortable de le tenir sur les genoux et il rend impossible l'utilisation du Pro 10 sur de petites surfaces (comme par exemple sur ma rehausse de bureau debout adorée).
- Le clavier Surface Pro est toujours vendu séparément et, à 140 dollars, il est encore beaucoup trop cher (il existe des modèles plus chers, si l'on veut vraiment se punir). Personne n'achètera jamais une tablette Surface seule ! L'incapacité de Microsoft à reconnaître cette vérité fondamentale hante ces systèmes depuis leur lancement.
- Avec la Surface Pro 10, qui sera bientôt commercialisée, cette constatation pourrait même être dépassée. Les puces Snapdragon X Elite de Qualcomm sont basées sur le bras, ce qui signifie qu'elles doivent exécuter une version bras de Windows 11 et qu'elles dépendent de l'émulation pour les applications plus anciennes. Mais leurs NPU offrent également 45 TOPS (Trillion Operations Per Second) pour les tâches d'intelligence artificielle, alors que les puces Core Ultra n'atteignent que 10 TOPS avec leurs NPU. Ces différences ne signifient peut-être pas grand-chose pour l'année prochaine ou plus, mais elles pourraient rendre le Snapdragon Surface Pro 10 plus résistant à l'avenir si davantage de fonctions d'IA sont mises sur le marché.
Faut-il acheter la Surface Pro 10 pour les entreprises ?
À ce stade, il est préférable d'attendre de voir comment se comporte le nouveau matériel Surface de Microsoft pour les particuliers avant d'investir dans le Pro 10 ou le Laptop 6. Mais comme je l'ai dit au début, ces systèmes ne sont pas vraiment destinés aux consommateurs. Ils sont conçus pour permettre au personnel informatique de mettre à jour leur inventaire sans devoir modifier sensiblement leurs processus de travail.