Introduction
Le Sony ZV1-II (parfois appelé ZV-1M2) est une version actualisée du ZV-1, initialement lancé par Sony en 2020. Avec un design, des spécifications et des fonctions similaires, les différences ne deviennent évidentes que lorsque l'on se connecte au ZV-1 II - et lorsque je suis tombé sur certaines d'entre elles, je me suis demandé ce qui avait poussé Sony à faire ces changements.
Mais ne nous précipitons pas. Tout d'abord, la Sony ZV-1 II est une caméra au format de poche qui s'adresse avant tout aux vlogueurs. Elle peut certes prendre des photos, mais c'est secondaire par rapport à l'enregistrement vidéo qui, sur le papier, semble assez impressionnant grâce à la résolution 4K, à la prise en charge d'une série de profils de couleurs, à un zoom grand angle rapide (plus ou moins) et à la stabilisation d'image intégrée.
La dernière caméra vlog de Sony est-elle donc un investissement rentable pour tous ceux qui aspirent à la célébrité et à la richesse sur YouTube ? Ou un créateur de contenu en herbe est-il mieux conseillé d'opter pour une caméra sans miroir plus grande, plus chère et plus polyvalente ? Découvrons-le.
Le design
- Format de poche et poids de 292 g
- Écran tactile orientable
- Sabot multi-interface pour accessoires numériques
Comme nous l'avons déjà mentionné, le ZV-1 II ressemble beaucoup à son prédécesseur, et ce n'est pas une mauvaise chose. L'appareil photo est suffisamment compact pour se glisser dans une poche de veste (105,5 x 60 x 46,7 mm) et suffisamment léger pour qu'on le sente à peine ; il pèse 292 g avec la batterie et la carte mémoire.
Le boîtier est désormais en SORPLAS, un plastique recyclé développé par Sony, et n'est pas plus mauvais au toucher. La finition ne semble ni bon marché ni fine - mais l'appareil n'est ni résistant aux intempéries ni étanche, il faut donc être prudent les jours de pluie.
La principale différence entre le boîtier de cette caméra et celui du ZV-1 d'origine est la position de la prise pour trépied sur la partie inférieure : elle est désormais décalée, de sorte qu'elle est plus centrale et mieux équilibrée lorsque l'écran est déplié.
Que ce soit un bon ou un mauvais changement dépend de la fréquence à laquelle on utilise l'écran de cette manière. Personnellement, j'ai trouvé ce réglage plutôt confortable et je suppose que la plupart des vlogueurs sont dans le même cas.
L'écran tactile escamotable de 3 pouces à angle variable reste inchangé. C'est un bon écran en termes de convivialité et de qualité d'image, même si les menus sont petits et que l'on touche parfois par inadvertance une icône à l'écran en naviguant. Néanmoins, c'est bien d'avoir autant de commandes sur l'écran tactile.
En ce qui concerne le design, il est agréable de constater que l'orientation de l'écran vers l'avant n'est pas masquée par les câbles connectés aux prises USB-C, micro-HDMI ou microphone de 3,5 mm.
Les commandes physiques sont forcément petites, et les utilisateurs avec des doigts plus grands pourraient parfois les trouver maladroites, mais le seul désagrément que j'ai rencontré était le recouvrement partiel du bouton marche/arrêt lorsque la protection anti-vent "chat mort" était en place. Et même dans ce cas, c'est loin d'être ennuyeux au point de me dissuader d'acheter.
En parlant de la bonnette anti-vent (également en plastique recyclé) : Il est inclus dans la livraison et réduit le bruit du vent lorsqu'il recouvre le microphone. Il s'insère dans le sabot multi-interface du ZV-1 II, qui peut également être utilisé pour des accessoires d'origine ou de tiers, comme des microphones et des lampes LED. J'ai connecté le récepteur du DJI Mic 2 et j'ai trouvé le processus très simple. Avec des accessoires de Sony comme le microphone directionnel ECM-G1, qui ne nécessite même pas de câble, c'est encore mieux.
Performance et fonctions
- Système autofocus hybride à suivi avec 315 collimateurs AF
- Stabilisation électronique de l'image
- "Microphone directionnel "intelligent
Les capacités d'autofocus des appareils photo Sony sont louées à juste titre ; le ZV-1 II est excellent à cet égard. Avec jusqu'à 315 points de mise au point sur l'ensemble de l'image (273 dans la vidéo) et la capacité de reconnaître les sujets humains et animaux (on peut choisir sur laquelle des deux catégories la mise au point doit se faire), il détecte et suit rapidement les yeux et les visages et les maintient nets, même s'ils se déplacent dans l'image.
Cette fonction est certainement très utile pour la plupart des vlogueurs. Vous apprécierez également le mode de présentation de produit, qui contourne la priorité de la détection des yeux et des visages lorsque quelque chose est tenu au centre de l'image, et reprend la détection des visages dès que l'objet est retiré. C'est très pratique lorsqu'on veut montrer quelque chose dans une vidéo, mais qu'on ne veut pas cacher complètement le visage pour que la caméra puisse faire la mise au point sur l'objet.
Si l'autofocus a répondu à mes attentes, ce n'est pas le cas de la stabilisation d'image. Le ZV-1 original disposait à la fois d'une stabilisation optique et d'une stabilisation électronique, alors que le ZV-1 II ne dispose que de cette dernière. Cela signifie non seulement que l'image vidéo doit être fortement recadrée lorsque la stabilisation est activée, mais aussi que l'efficacité globale de la stabilisation est moindre.
Elle n'est tout simplement pas aussi bonne que ce que j'attendais d'une caméra de vlogging de l'année 2024, et si vous êtes un vlogger "walk-and-talk", vous devez faire attention à vos mouvements si vous voulez que vos séquences aient l'air "professionnellement" fluides et stables. Alors que je viens de tester le DJI Osmo Action 5 Pro, qui dispose d'une fantastique stabilisation électronique de l'image, j'ai trouvé les performances du ZV-1 II très décevantes. Pour les photographes, c'est encore pire : lors de prises de vue fixes, on ne peut absolument pas profiter d'une stabilisation.
Il faut savoir que la caméra peut ajouter des données gyroscopiques à ses fichiers vidéo (même non stabilisés). Il est ainsi possible d'ajouter une stabilisation électronique en postproduction avec le programme de bureau Catalyst Browse de Sony. Après avoir essayé cette méthode, j'ai toutefois constaté qu'il s'agissait d'un processus long et fastidieux qui ne donnait pas de bien meilleurs résultats que la stabilisation dans la caméra. Bien sûr, le fichier vidéo d'origine est toujours très découpé et sa résolution est réduite.
Les vlogueurs devraient être plus impressionnés par l'enregistrement audio intégré. Moi, en tout cas, je l'étais.
Comme sur le modèle précédent, il y a un microphone à trois capsules qui peut capter le son aussi bien de l'avant que de l'arrière ou seulement d'une zone. On peut le régler manuellement ou utiliser le réglage automatique, qui alterne entre toutes les directions et l'avant lorsqu'il détecte un visage devant la caméra. La qualité audio, en particulier des voix, est plus claire que ce à quoi je suis habitué avec un microphone intégré dans un appareil photo compact, mais un microphone externe donne toujours de bien meilleurs résultats.
La caméra utilise des batteries NP-BX1 interchangeables. Si vous faites beaucoup de photos, vous devriez peut-être investir dans une ou deux batteries supplémentaires, car je n'ai pu filmer qu'environ 40 minutes en 4K/24p avec une charge complète de batterie.
Les batteries peuvent toutefois être rechargées dans la caméra, et le port USB-C sert également d'alimentation constante. Ainsi, si l'on filme à la maison, on peut brancher un câble et ne pas se soucier de la batterie. À propos de la connexion USB-C : Lorsque la ZV-1 II est connectée à un ordinateur, elle peut également être utilisée comme webcam - mais avec un format vidéo plutôt décevant de 720p à 30 images par seconde.
Qualité vidéo et photo
- Vidéo 4K/30p ou 1080/60p avec filtre ND intégré
- Le mode S&Q permet un ralenti Full-HD jusqu'à 120 images par seconde
- 20,1 MP Images fixes avec option RAW
La qualité vidéo est le point fort de cet appareil. Pour un appareil compact, elle est bonne, même si elle n'est pas du niveau d'un appareil sans miroir. J'ai trouvé que le capteur 1 pouce faisait du bon travail dans des conditions de faible luminosité, et il y a de bonnes chances que les enregistrements de vlog avec la ZV-1 II soient meilleurs que tout ce que l'on peut enregistrer avec son téléphone portable. Elle dispose également d'un filtre ND intégré qui peut s'avérer utile pour les enregistrements vidéo dans des conditions extérieures particulièrement lumineuses. Dans l'ensemble, la qualité d'image est donc acceptable.
Mais il y a encore une grande marge d'amélioration. J'ai certes pu enregistrer dans différents profils d'image, dont le S-Log3 "plat", afin de mieux contrôler la correction et l'ajustement des couleurs en postproduction, mais la vidéo est toujours en 8 bits au lieu de 10 bits. Cela a limité mes possibilités. J'aurais aussi aimé pouvoir enregistrer en 4K à 60 images par seconde (ou en 1080p slow motion à 240 images par seconde), et puis il y a le problème déjà mentionné, à savoir que la stabilisation d'image est assez inefficace.
Même si je ne recommanderais pas le ZV-1 II à tous ceux qui veulent prendre beaucoup de photos - il est un peu lent et n'a pas d'option de stabilisation -, il permet de prendre de très bonnes photos. Il peut photographier au format RAW (que j'ai utilisé pour les photos d'exemple ci-dessus) et ses JPEG de 20,1 mégapixels sont également nets et colorés directement depuis l'appareil.
Réflexions finales
La portabilité, l'écran, la qualité audio et l'autofocus du ZV-1 II sont tous très impressionnants, mais il déçoit par sa faible stabilisation d'image et ses options vidéo un peu limitées.
Avec une vidéo 10 bits et une stabilisation plus efficace, elle serait une option plus convaincante pour le vlogging polyvalent. Dans sa forme actuelle, elle est plutôt dépendante de la situation et certains types de vlogueurs seraient bien mieux servis par une caméra d'action comme outil de vlogging portable "walk and talk".
