Test du Samsung Galaxy Chromebook Plus : pose de nouveaux jalons

Introduction

Cela fait longtemps que nous n'avons pas eu droit à un Chromebook vraiment haut de gamme. À mon avis, il faut remonter à 2017, lorsque Google a fait son propre truc avec l'exceptionnel - et terriblement cher - Pixelbook. Avec sa nouvelle initiative Chromebook Plus, l'entreprise a enfin convaincu d'autres de se joindre à elle, et la première tentative de Samsung pourrait bien éclipser toutes les autres.

Le Galaxy Chromebook Plus dispose de tout le matériel que l'on peut attendre d'un ordinateur portable Windows de qualité, y compris des dimensions impressionnantes de finesse, la puissance du cœur Intel et un écran AMOLED époustouflant. Si l'on ajoute à cela la longue durée de vie de la batterie qui fait la réputation des Chromebooks et certaines fonctionnalités intelligentes du logiciel d'intelligence artificielle Gemini, il ne devrait rien y avoir qui ne plaise.

Sauf peut-être le prix. À 699 dollars pour le modèle d'entrée de gamme, il éclipse à peu près tous les autres Chromebooks. A-t-il évolué au point de devenir une véritable alternative aux ultraportables sous Windows ou MacOS ?

Design et finition : je suis ravi

Si l'on ignore le logo Chromebook Plus sur le couvercle, il est difficile de distinguer le Samsung d'une série d'ultraportables basés sur Windows qui coûtent deux fois plus cher. Le boîtier métallique extérieur rappelle les ordinateurs portables Galaxy de l'entreprise, qui se situent presque tous dans la gamme des quatre chiffres, tandis que la couleur bleu neptune apporte une touche de personnalité bienvenue. Il se démarque nettement de la concurrence, majoritairement noire et gris foncé.

Lorsque l'on ouvre le couvercle, on voit un mélange de plastiques noirs mats et brillants, mais qui ne sont pas du tout bon marché au toucher et ne montrent aucun signe de flexibilité. J'ai déjà vu des couvercles d'écran plus fins sur des ordinateurs portables Windows haut de gamme, mais pas sur ceux qui coûtent 700 dollars. Je ne me souviens pas non plus d'un autre Chromebook aussi fin ou léger. Le Galaxy Chromebook Plus pèse 1,17 kg et ne fait que 12 mm d'épaisseur à son point le plus épais, ce qui en fait un choix fantastique pour travailler en déplacement.

Il est si fin que Samsung n'a pas été en mesure d'entourer complètement le connecteur HDMI pleine taille sur le côté - le boîtier a une minuscule encoche pour faire de la place. Sinon, il y a un bon choix de ports, avec deux ports USB-C (dont l'un est utilisé pour la recharge) sur le côté gauche et un seul port USB-A, une prise casque de 3,5 mm et un emplacement pour carte microSD sur le côté droit. Mon appareil photo numérique utilise des cartes SD pleine taille, le lecteur de cartes n'a donc pas été très utilisé pendant mes tests, mais les utilisateurs créatifs de GoPro ou de drones apprécieront son intégration.

Écran et son : un sacré contraste

Ce n'est pas le premier Chromebook équipé d'un écran OLED, mais Samsung a fait en sorte que le Galaxy Chromebook Plus dispose d'un panneau à la hauteur de son positionnement haut de gamme. L'écran de 15,6 pouces attire l'attention avec un contraste absolument exceptionnel et des couleurs merveilleusement dynamiques. Les films, en particulier, sont pleinement mis en valeur grâce aux noirs les plus profonds et les plus noirs que l'on trouve actuellement sur les appareils équipés de ChromeOS.

Bon, c'est une dalle de 60 Hz qui ne peut pas offrir les mouvements soyeux de certains concurrents du Chromebook Plus, ce qui est frustrant car ils sont tous beaucoup plus abordables. Mais le format 16:9 est idéal pour regarder des vidéos ou jouer, et la résolution Full HD est suffisamment détaillée sans trop solliciter le cœur graphique.

La représentation et la précision des couleurs sont un véritable point fort, qui n'a rien à envier aux appareils Windows plus chers et qui est nettement meilleur que le dernier Chromebook que j'ai testé, l'Acer Chromebook Plus 515. Il est également presque aussi lumineux que les alternatives LCD, ce qui m'a permis de travailler sans problème en plein soleil. La dalle brillante capte un peu trop facilement les reflets, mais l'écran s'incline bien et les angles de vision sont de première classe.

L'expérience audio n'est pas aussi bonne, mais ce n'est pas surprenant compte tenu de la finesse des dimensions. Les haut-parleurs intégrés sont assez puissants, mais le son est assez cuivré et un peu dur lorsqu'on augmente le volume. Pour la musique et les films, les écouteurs sont indispensables.

Clavier et touchpad : exactement ce que je recherche

Comme l'ordinateur portable est si plat, je ne m'attendais pas à ce que le clavier soit un point fort, mais Samsung a bien fait les choses en donnant à chaque touche un effet de ressort et une course appropriée. On ne peut pas taper sur les touches comme avec des clous sans que les touches ne s'enfoncent, mais avec une frappe plus douce, je me suis rapidement rapproché de ma vitesse de frappe habituelle. Le son est également assez satisfaisant.

Il faut un peu s'habituer aux touches QWERTY décalées qui laissent la place à un pavé numérique. Personnellement, je n'ai pas besoin de touches numériques et j'aurais préféré voir le reste du clavier au milieu, mais au moins, il y a beaucoup de place de chaque côté du pavé tactile pour y poser les poignets.

Le bouton marche/arrêt est peut-être différent au toucher du reste du clavier, mais il ne cache aucune fonction particulière, comme un capteur d'empreintes digitales. Le meilleur moyen de contourner l'écran de verrouillage de ChromeOS est d'utiliser Smart Unlock sur le smartphone Android. Tant que les deux appareils sont suffisamment proches, il est possible de se connecter en un seul clic.

J'apprécie que Samsung ait intégré un grand pavé tactile, et le clic physique et audible qui retentit à chaque pression est suffisamment satisfaisant. Ce n'est pas la surface la plus lisse que j'ai utilisée et l'interaction n'est pas aussi fluide que, par exemple, sur un trackpad de MacBook (qui reste pour moi l'étalon-or), mais je n'ai pas ressenti le besoin d'attraper une souris juste pour surfer sur Internet ou naviguer sur le bureau de ChromeOS.

Logiciel : prêt pour Gemini

ChromeOS a fait de grands progrès au cours des dernières années. L'interface utilisateur est beaucoup plus épurée et permet d'ouvrir rapidement les onglets du navigateur sur le smartphone, de synchroniser les documents Google Drive pour travailler hors ligne et de gérer facilement les fichiers n'est plus aussi fastidieux qu'auparavant. Les applications Android fonctionnent également de manière assez transparente et donnent l'impression d'être des logiciels ChromeOS natifs.

Contrairement aux ordinateurs portables Windows de Samsung, l'entreprise n'a pas installé trop d'applications propres. Tous les logiciels préinstallés proviennent de Google et ne seront pas trop difficiles à utiliser pour les néophytes de ChromeOS.

L'IA de Google, Gemini, s'est désormais glissée dans presque tous les recoins du système d'exploitation, des fonds d'écran génératifs à l'éditeur magique (très utile, il est vrai) de la galerie de photos. Il existe également un raccourci vers l'assistant Gemini dans la barre des tâches. En cliquant avec le bouton droit de la souris sur n'importe quel endroit, on est aidé d'une manière ou d'une autre, par exemple pour résumer des articles ou reformuler des phrases dans Google Docs.

Il s'agit également du premier Chromebook doté d'une touche de collage rapide qui remplace la touche de recherche des anciens modèles (qui remplace elle-même la touche de verrouillage si vous n'êtes pas un expert de ChromeOS). Cela permet d'avoir toujours à portée de main le presse-papiers pour copier et coller, de trouver rapidement des emojis ou des gifs animés et d'accéder à l'aide à l'écriture par IA de Gemini.

Je les ai trouvés plus utiles qu'intrusifs, mais on peut revenir à l'ancien style de la touche de recherche et désactiver les invites "Aide à la lecture"/"Aide à l'écriture" si on le souhaite.

Performance et autonomie de la batterie : que demander de plus ?

Le Galaxy Chromebook Plus est disponible en deux versions : l'une avec un CPU Intel Core 3 et l'autre avec un Core 5 plus puissant, toutes deux avec 8 Go de RAM et 256 Go de mémoire.

Douze threads et une fréquence d'horloge de 4,2 GHz sont très élevés au pays de ChromeOS, de sorte que le Samsung n'a pas déçu dans les tâches quotidiennes, comme on pouvait s'y attendre. J'ai pu ouvrir sans problème des onglets de navigateur à deux chiffres avec une poignée d'autres applications, sans qu'il y ait de ralentissement. C'est surprenant compte tenu de la mémoire vive relativement modeste, pour une performance aussi fluide, les ordinateurs Windows ont aujourd'hui généralement besoin de 16 Go.

Les benchmarks synthétiques ne montrent pas d'écart massif entre les variantes Core 3 et Core 5, même si les applications optimisées pour plusieurs cœurs sont celles qui en profitent le plus. Tout ce qui se trouve dans le Chrome Web Store fonctionne de manière fluide et tout ce que j'ai essayé dans le Google Play Store a également pu être géré avec Android. Même un traitement approfondi des images et des vidéos n'est pas inaccessible avec des applications tierces comme LumaFusion.

Les jeux ne déçoivent pas non plus. Bien que Steam pour ChromeOS soit encore en phase bêta, j'ai pu jouer à des titres plus anciens et à des jeux indépendants moins exigeants comme Jet Set Radio et Going Under. Ce dernier nécessitait toutefois une résolution plus basse pour bien fonctionner, et Gears Tactics, beaucoup plus exigeant, n'a jamais dépassé des framerates à un chiffre. Les jeux Android ont plus de chance, mais le fait que cela soit possible montre à quel point ChromeOS - et les appareils ultraportables en général - ont déjà fait du chemin.

Le Galaxy Chromebook Plus obtient également un gros plus en matière d'autonomie de la batterie. En effectuant des tâches de bureau normales, j'ai régulièrement atteint les 12 à 13 heures d'autonomie indiquées par Samsung en l'espace d'une heure et même le streaming vidéo n'a pas torpillé le reste. Et ce, bien que cette puce nécessite un refroidissement actif - le ventilateur atteint un niveau sonore perceptible lorsqu'il est vraiment sollicité. Pour les tâches moins exigeantes, j'ai pu quitter la maison sans emporter le bloc d'alimentation. Les derniers ordinateurs portables Windows basés sur ARM peuvent certes tenir jusqu'à 20 heures - mais coûtent au moins le double.

Samsung Galaxy Chromebook Plus - mon bilan

Le Galaxy Chromebook Plus est mon nouvel ordinateur portable préféré sous ChromeOS. Samsung a conçu un superbe ultra-portable qui rivalise avec ses concurrents Windows en termes de taille, d'écran et d'autonomie. Il est suffisamment puissant pour les tâches pour lesquelles les Chromebooks sont les mieux adaptés, et la connectivité n'est pas en reste.

Personnellement, je pourrais me passer du pavé numérique écrasé et j'aurais préféré un slot pour carte SD pleine taille plutôt que microSD, mais chacun peut avoir son avis. Sans écran tactile ni charnière rabattable, il manque aussi le charme du 2-en-1 que l'on trouve sur certains Chromebooks nettement moins chers de la concurrence.

Peu de gens peuvent rivaliser avec le Samsung en termes de portabilité ou de finition de qualité. Si l'on est prêt à payer un supplément et que ChromeOS répond à toutes les exigences, c'est un ordinateur portable fantastique.