SpaceX poursuit la California Coastal Commission en justice pour ne pas avoir autorisé le lancement d'autres fusées

La semaine dernière, la California Coastal Commission a rejeté un projet de SpaceX visant à lancer jusqu'à 50 fusées cette année sur la base spatiale de Vandenberg dans le comté de Santa Barbara. L'entreprise a réagi hier en déposant une plainte dans laquelle elle affirme que l'autorité de l'État a outrepassé ses pouvoirs en refusant et qu'elle a fait preuve de discrimination envers son PDG.

L'objectif de la commission est de protéger les côtes et les plages de Californie ainsi que la faune qui y vit. L'agence contrôle les demandes d'utilisation du littoral de l'État par des entreprises privées, mais ne peut pas refuser les activités des agences fédérales. La demande de lancement rejetée a en fait été déposée par l'US Space Force au nom de SpaceX, qui a demandé que l'entreprise puisse lancer 50 de ses fusées Falcon 9, au lieu des 36 autorisées jusqu'à présent.

Alors que, lors de l'examen de la demande de lancement, les commissaires ont exprimé des inquiétudes concernant les opinions politiques du PDG de SpaceX, Elon Musk, et les lacunes du bilan de sécurité de ses entreprises, l'évaluation s'est concentrée sur la relation entre SpaceX et la Space Force.

Le cas de la Space Force est le suivant : "Étant donné qu'elle est un client de SpaceX et qu'elle dépend des lancements et du réseau de satellites de SpaceX, les lancements de SpaceX sont une activité de l'autorité fédérale", indique l'examen de la Commission. "Toutefois, cela n'est pas conforme à la définition des activités des agences fédérales dans les dispositions de la loi sur la gestion des zones côtières ou à la manière dont la Commission a appliqué ces dispositions par le passé". La California Coastal Commission a affirmé qu'au moins 80% des fusées de SpaceX contenaient des charges utiles pour la société Starlink de Musk, et non pour des clients gouvernementaux.

La plainte déposée contre SpaceX auprès de la Central District of California Court vise à obtenir une ordonnance qualifiant les lancements d'activité fédérale, ce qui supprimerait la supervision de la Commission sur les futurs plans de lancement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *