Le site de médias en streaming Fmovies, hautement illégal mais très populaire, et un réseau associé de sites proposant des films et des émissions de télévision piratés ont été fermés. Selon The Hollywood Reporter, l'Alliance for Creativity and Entertainment (ACE), une association mondiale de studios de cinéma et de sociétés de divertissement, dont Disney, NBCUniversal et MGM, a annoncé la fermeture du site de streaming illégal, de plusieurs de ses autres sites, dont bflixz, flixtorz, movies7, myflixer et aniwave, et de son fournisseur d'hébergement vidéo vidsrc.to.
La société Fmovies était basée au Vietnam. La police de Hanoï a arrêté deux hommes non identifiés en lien avec l'empire de la piraterie, qui attendent d'être inculpés.
Lancé en 2016, Fmovies a enregistré 374 millions de visites mensuelles et plus de 6,7 milliards de visites entre janvier 2023 et juin 2024. Selon les données de SimilarWeb, Fmovies se classe au 280e rang des sites web les plus visités toutes catégories confondues et au 11e rang des sites web les plus populaires pour la télévision, les films et le streaming. Dans une déclaration publiée aujourd'hui, l'ACE a qualifié le syndicat Fmovies de "plus grand réseau de piratage au monde".
Le site dispose même de son propre sous-reddit, où les utilisateurs peuvent demander et échanger des liens vers des émissions de télévision et des films. Lorsque les autorités ont découvert les exploitants de Fmovies, les utilisateurs de Reddit ont commencé à poster des messages indiquant que les sites de streaming du syndicat ne fonctionnaient plus ou commençaient à s'arrêter. Lorsque la fin de Fmovies a été annoncée, les utilisateurs ont demandé des suggestions pour des sites de piratage alternatifs.
Le président et CEO de l'ACE, Charles Rivkin, a qualifié la déconnexion et les arrestations de "victoire écrasante pour les acteurs, les équipes, les réalisateurs, les studios et la communauté créative du monde entier".
Les murs autour de certains des plus grands pirates de médias sur Internet semblent se refermer. Le 15 août déjà, l'ACE a remporté une victoire en fermant le site illégal de streaming d'anime aniwave. Un autre site pirate, fboxz.to, a été fermé quelques jours plus tard et a publié sur sa page d'accueil un message d'adieu invitant ses visiteurs à "payer pour les films/spectacles, c'est ce que nous devrions faire pour montrer notre respect aux personnes derrière les films/spectacles", selon TorrentFreak.
Le mois dernier n'a pas non plus été plus accueillant pour les pirates en ligne. Au début du mois, les États-Unis ont extradé Kim Dotcom, le fondateur de Megaupload, devenu la figure de proue du piratage en ligne dans les années 2010, vers la Nouvelle-Zélande pour l'inculper de l'exploitation de son empire de téléchargement de vidéos.
Les autorités avaient arrêté Dotcom en 2012 dans son pays d'origine, la Nouvelle-Zélande, et l'avaient inculpé, entre autres, d'extorsion, de violation de droits d'auteur, de blanchiment d'argent et de diffusion de droits d'auteur. Selon l'acte d'accusation, Megaupload aurait causé un préjudice de 500 millions de dollars avec sa médiathèque illégale et aurait généré 175 millions de dollars de recettes publicitaires et d'abonnements.
