Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a été libéré de prison après avoir plaidé coupable de violation de la loi sur l'espionnage. Le compte WikiLeaks sur X, anciennement Twitter, a annoncé sa libération après que la Haute Cour de Londres l'ait libéré sous caution. Une vidéo a également été tweetée, qui semble montrer Assange montant dans un avion à l'aéroport de Stansted. On s'attend à ce que le fondateur et ancien rédacteur en chef de WikiLeaks se présente le 26 juin dans une salle d'audience des îles Mariannes du Nord pour honorer son accord avec le gouvernement américain.
Selon une lettre du ministère américain de la Justice, dont le Washington Post a obtenu copie, Assange plaide coupable, entre autres, de "conspiration pour acquérir et diffuser illégalement des informations secrètes concernant la défense nationale des États-Unis". Après son procès, il retournera en Australie, dont il a la nationalité. CBS News rapporte que les procureurs du ministère de la Justice ont recommandé une peine de 62 mois, et comme Assange a déjà passé plus de cinq ans dans une prison britannique, il ne passera pas de temps derrière les barreaux aux États-Unis.
Assange était rédacteur en chef de WikiLeaks lorsque le site a publié des informations américaines secrètes sur les guerres en Afghanistan et en Irak, obtenues par la lanceuse d'alerte et ancienne employée des services de renseignement Chelsea Manning. En 2010, la Suède a émis un mandat d'arrêt contre Assange, accusé d'agression sexuelle par deux femmes. Les autorités suédoises ont mis fin à leur enquête sur les accusations de viol en 2017.
Assange a demandé l'asile à l'ambassade équatorienne de Londres après avoir perdu son recours contre le mandat d'arrêt, et y a vécu pendant sept ans avant d'être expulsé. Le président équatorien de l'époque, Lenín Moreno, a déclaré que son asile était "intenable et ne pouvait plus être maintenu" en raison de son "comportement impoli et agressif". Le Metropolitan Police Service de Londres est allé chercher Assange à l'ambassade et l'a arrêté au nom des États-Unis suite à une demande d'extradition.
Le communiqué de WikiLeaks annonçant sa libération indiquait qu'Assange avait quitté la prison de haute sécurité de Belmarsh "après 1 901 jours". L'organisation a expliqué que la "campagne mondiale" menée par "des militants de la liberté de la presse, des législateurs et des leaders de tout le spectre politique" avait permis une "longue phase de négociations avec le ministère américain de la Justice" qui a abouti à l'accord.
