Les travailleurs de deux entrepôts d'Amazon à New York vont faire grève après que l'entreprise ne soit pas revenue à la table des négociations avant le 15 décembre. Les travailleurs syndiqués de l'entrepôt JFK8 de Staten Island et de l'entrepôt DBK4 du Queens ont voté "massivement" en faveur de la grève pour protester contre "le refus illégal d'Amazon de reconnaître leur syndicat et de négocier un contrat qui aborde les bas salaires et les conditions de travail dangereuses de l'entreprise", selon l'International Brotherhood of Teamsters (IBT). Engadget a contacté les Teamsters et l'Amazon Labor Union (ALU) pour en savoir plus sur les grèves.
Les travailleurs de JFK8 ont été les premiers aux États-Unis à se syndiquer dans un entrepôt d'Amazon. Ils ont rejoint l'ALU, qui a fusionné avec les Teamsters en juin de cette année. Le syndicat, désormais connu sous le nom de ALU-IBT Local 1, représente environ 5.500 travailleurs d'entrepôt à JFK8.
"Nos membres sont prêts à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir un contrat", a déclaré Connor Spence, président de l'ALU-IBT Local 1, dans un communiqué. "Alors qu'Amazon continue de refuser de répondre à nos préoccupations, notre mouvement prend de l'ampleur".
Au DBK4, le plus grand centre d'expédition d'Amazon à NYC selon les Teamsters, les travailleurs ont voté à la quasi-unanimité en faveur de la grève. Entre-temps, les travailleurs de l'entrepôt de livraison DIL7 à Skokie, Illinois, ont également voté "massivement" en faveur de la grève. Là aussi, les Teamsters représentent des centaines de travailleurs. "Amazon est l'une des plus grandes entreprises du monde, mais nous avons du mal à payer nos factures", a déclaré Riley Holzworth, employé de DIL7, dans un communiqué.
Amazon a entamé une action en justice contre la victoire du syndicat aux élections de JFK8, mais n'a pas encore été en mesure d'invalider le résultat. L'entreprise a fait appel d'une décision du National Labor Relations Board qui avait reconnu le syndicat. Selon ABC News, les travailleurs affirment qu'Amazon utilise l'appel comme tactique pour retarder illégalement les négociations sur un accord syndical.
"Depuis plus d'un an, les Teamsters ont délibérément trompé le public en affirmant qu'ils représentaient "des milliers d'employés et de chauffeurs d'Amazon". Ce n'est pas le cas et il s'agit d'une nouvelle tentative de diffuser une fausse représentation", a déclaré la porte-parole d'Amazon Eileen Hards à ABC News. "La vérité est que les Teamsters ont activement menacé, intimidé et tenté de forcer les employés et les chauffeurs tiers d'Amazon à se joindre à eux, ce qui est illégal et fait l'objet de plusieurs plaintes en cours pour pratiques de travail déloyales".
La nouvelle de l'imminence de la grève intervient peu après qu'une commission sénatoriale a publié un rapport sur une enquête concernant la sécurité dans les opérations d'Amazon. La commission sénatoriale sur la santé, l'éducation, le travail et les retraites a affirmé que l'entreprise avait ignoré des enquêtes internes qui indiquaient un taux élevé de blessures dans ses entrepôts.
